L'histoire du temple de Philae

On parle de temple de Philae, car ce temple dédié à Isis était à l'origine situé sur l'île de Philae au milieu du Nil dans la partie sud de l'ancien empire égyptien. Le temple a été construit par les adeptes du culte d'Isis, une déesse souvent appelée la mère des dieux. Ses murs représentent des scènes de la résurrection de son mari le dieu Osiris, de sa momification ultérieure et de la naissance de leur fils Horus, l'un des dieux les plus importants de l'ancien panthéon égyptien.

L'île d'origine de Philae était considérée comme sacrée car elle était l'un des nombreux lieux de sépulture légendaires d'Osiris, un dieu de la fertilité, de la mort et de la renaissance. Étant donné que seuls les dévots religieux étaient autorisés à y vivre, les anciens Romains l'appelaient "l'inapprochable". On disait que les poissons ne nageaient jamais à proximité et que les volailles refusaient de voler au-dessus de cette terre sacrée. Tout en restant un lieu saint, l'île était ensuite utilisée dans le cadre d'une route commerciale majeure et était souvent visitée par les marchands et les pèlerins en vacances.

Bien que des sanctuaires dédiés au culte d'Isis aient été construits plus tôt sur l'île, la construction majeure du temple a été réalisée par Ptolémée II et plus tard son successeur Ptolémée III, dont les règnes ont duré de 285 à 221 av. Plus tard, les dirigeants romains Auguste et Tibère ont continué à décorer le site de 27 à 37 avant JC, mais leurs travaux n'ont jamais été achevés. Une porte ouest a été ajoutée au complexe par les Romains entre 117 et 138 après JC. Suite à la montée du christianisme, le temple a été officiellement fermé en 537 après JC et reconsacré au culte de saint Étienne.

Le temple a dû être déplacé

Au tout début des années 1900, le complexe du temple a été inondé en raison de la construction du barrage bas d'Assouan. Dans les années 1960, un tiers des anciennes structures de Philae étaient définitivement submergées et les dommages sous-marins ont dépouillé le site de sa végétation et de ses reliefs colorés. En 1960, l'UNESCO a lancé un projet de sauvetage de 20 ans qui a permis de réduire l'inondation et de déplacer environ 50 000 pierres vers son site actuel sur l'île voisine d'Agilkia où vous pouvez encore visiter et explorer le temple à ce jour.

Vous l'aurez compris, au même titre que le temple d'Hatchepsout, ce temple est incontournable lors d'une visite en Egypte. N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez avoir plus d'informations ou voyager en Egypte.